vendredi 20 août 2010

En vadrouille

Une semaine après mon départ de la capitale, me voici de retour face à l'écran pour donner quelques nouvelles.
Les distances sont grandes en Russie, et l'Altaï n'échappe pas à la règle. Je n'ai visité que deux villages, mais ai tout de même parcouru pas loin de mille kilomètres, entre l'aller, le retour, les allers-retours...Et comme tout Altaïen qui se respecte, j'ai fait tout cela en bus, en taxi collectif, en stop, et surtout, très souvent à pied.
Mais lorsque le temps est au beau fixe, que le paysage est admirable et que l'on a la possibilité de l'admirer, il est bon de se mettre à vagabonder au rythme local.
Entre tous ces déplacements, dont je donnerai le détail ultérieurement, j'ai passé plusieurs jours chez une famille, et ai travaillé aux champs avec eux. Me voici donc devenu expert en fauchage (à la faux s'il-vous-plaît), ramassage (au rateau bien sûr), et entassage de l'herbe sèche en jolis petits tas.
J'ai eu également l'occasion, entre deux rencontres avec des musiciens, des chamanes et autres "extrasensis", de construire un mur de brique pour réparer le poêle de la datcha familiale.
Bref, mes mains n'étaient pas de trop et mon aide fut bienvenue.
Et puis ce fut aussi un premier stage d'immersion dans la langue locale. C'est bon, l'altaïen ne m'est plus complètement étranger !
L'expérience est donc à prolonger et apparemment, je ne manquerais pas de travail !

Dernier petit mot au sujet des photos, un peu de patience, ça va arriver !

jeudi 12 août 2010

Gorno-Altaïsk

Arrivé dimanche matin dans la "petite" ville, j'avoue avoir de la peine à retrouver mes marques.
Beaucoup de choses ont changé ici depuis trois ans.
Peut-être que ce sentiment n'est dû qu'à l'été, à la nature environnante luxuriante, à l'enthousiasme (!) dont semblent faire preuve russes et altaïens (la vie est plus simple quand il fait beau et chaud...), ou bien encore à la présence remarquable de ces touristes venus faire de l'alpinisme, du cyclo-tourisme, que sais-je...
En tous cas, la vie ici paraît avoir changé en bien. Le tourisme rapporte de l'argent, et c'est visible. Les magasins sont florissants, il est possible d'y trouver tout ce que l'on cherche, de la fourniture en électro-ménager dernier cri aux pasta italiennes, en passant par le matériel de montagne...Tout, tout, tout vous trouverez tout ici !
C'est d'ailleurs un peu déstabilisant. Moi qui pensait arriver au bout du bout du monde, perdu dans un univers de forêts sans fond, entouré de montagnes sauvages peuplées d'ours, de cerfs, et de panthères, et de et de... !)
Un peu de sérieux. Nous sommes en Russie ici, qui plus est la Russie touristique. On vient de partout pour profiter des bienfaits de l'air de l'Altaï. La marche à pied connaît un succès grandissant, les VTTistes chargent leurs vélos dans les trains dès Moscou, preuve en est que dès notre montée dans le train les gens nous demandaient : vous êtes étrangers? Vous allez dans l'Altaï?
Destination incontournable !
Bref, depuis l'éloignement politique des pays d'Asie Centrale, la région est devenue le terrain de jeu privilégié des amateurs de montagnes en Russie : le Caucase autrefois favori recèle aujourd'hui des pièges bien plus dangereux que les ours, et le Kamtchatka est bien trop loin. Ici, trois jours de train suffisent ou, pour à peine plus cher, quelques heures d'avion...
Décidément, il va falloir faire vite avant que tout ne prenne fin, avant que toute la société ne soit définitvement "pourrie", que les tourbaza (bases touristiques) n'envahissent chaque recoin paradisiaque et que l'hébergement ne se monnaie au tarifs de Moscou...

mercredi 4 août 2010

Москва........Сибирь, c'est parti !

Ça y est !
Ils se sont fait attendre, ils ne sont d'ailleurs pas tous là, mais la plupart des sésames qui m'ouvrent les portes de l'immensité sibérienne sont en ma possession.
Il s'en est fallu d'un cheveu, ou plutôt de quatre photographies pour que je passe une semaine de plus à Moscou. Je m'explique :
Dimanche soir, j'achète mon billet de train pour Novossibirsk, départ prévu le mercredi soir. Je pensais qu'une semaine après avoir déposé mon passeport à l'ambassade, tous les documents seraient remplis (à savoir un nouveau visa, d'un an celui-ci, l'enregistrement à Moscou et une carte de collaborateur d'ambassade). Lundi matin, l'horreur ultime (!), il me fallait des photos, on a oublié de me le dire, toute la procédure est donc à lancer depuis le début, et il me faut à nouveau patienter une semaine...
Ça ne m'arrange guère, puisque si je dois à nouveau retarder mon départ, je ne vais pouvoir rester en Altaï qu'une semaine avant de devoir partir au Lac Baïkal (je participe à l'école d'été du Centre de recherches franco-russe, du 26 août au 5 septembre, sur l'île d'Olkhon). Vous suivez toujours ?

Nous décidons de ne faire que l'enregistrement et la carte spéciale, histoire que je parte pas sans rien en Altaï, puis de voir pour le visa...
Aujourd'hui mercredi, j'ai reçu ma carte, je suis enregistré, mais je n'ai toujours qu'un visa de trois mois. Il faut donc que mon passeport revienne à Moscou au moins pour trois jours d'ici le 5 octobre, afin que l'on me change ce fichu visa...
Reste à savoir si je vais devoir accompagner ma pièce d'identité...

Ahhh, les plaisirs de l'administration sont décidément partout les mêmes !