vendredi 27 mai 2011

Retour en Altaï

Après d'angoissantes minutes à l'aéroport de Moscou, je me suis enfin envolé pour la Sibérie.
Novossibirsk : non loin de la ville la plus importante de Sibérie se trouve un campus, non moins important, Akademgorodok. Pensée à l'époque soviétique pour accueillir les plus éminents cerveaux de Sibérie, cette ville dans la forêt a bénéficié des délocalisations d'entreprises lors de la seconde guerre mondiale.
Non loin se trouve la "mer". C'est un immense lac de barrage sur le cours de l'Ob. En compagnie de ma collègue Marine, de ses ami(e)s, nous avons passé d'agréables soirées à faire griller des saucisses en regardant les interminables couchers de soleil sibériens. Ce fut une étape reposante pour moi, car les vols de nuit et le décalage horaire m'avaient plus fatigué que ce à quoi je m'attendais.
Mais comme rien n'est éternel, surtout pas le repos, il a vite été temps de se remettre en route pour les montagnes du Sud.
Et revoilà l'Altaï, comme je ne l'ai jamais vu : verts. La nature est luxuriante. En un mois, tout a littéralement explosé: les fleurs sont énormes, magnifiques, et innombrables. Les arbres et les prés sont verdoyants, je n'arrive pas à croire que ce que je prenais pour un pays "jaune" et sec puisse à se point se métamorphoser: il y a des centaines de verts différents, j'ai l'impression d'être en Suisse sur le plateau de la Givrine. L'air est empli de senteurs printanières, et puisque le temps est à l'orage, pas de cette poussière qui hante habituellement les rues des villes russes en été. On sent toutefois que les fortes chaleurs sont proches, c'est signe qu'il va être temps de migrer vers les hauteurs de l'Altaï.



La mer à Akademgorodok : source d'inspiration pour les gouaches de Marine




La mer toujours, terrain de jeu des enfants pas frileux



Ça ne se voit pas bien sur l'image, mais j'ai essayé d'apprivoiser un mammouth...hébergé à l'Université d'anthropologie d'Akamdemgorodok (il te passe d'ailleurs le bonjour, Yann !)



Session "Russie éternelle" :

La vendeuse de kvas cachée derrière son comptoir



La paire de gants pas chers sur fond de verdure altaïenne




Aïdyn posant devant son bania, dans lequel j'ai eu l'honneur d'être la deuxième personne à me laver